28 mai 2007

Quand j'ai dépassé Akakous!














Quand j’ai dépassé Akakous*
En direction de Tassili*,
J’ai regardé le mont Bous*
Où résident mes frères.
Il y faisait chaud.

J’ai interrogé le désert
Où demeurent mes frères.
Le désert m’a dit
Seul compte le retour
A l’attente de mes frères.

Le désert m’a dit
Qu’il ne veut rien d’autre
Que l’unité des frères
Je vous demande
De vous hisser noblement.
Nous allons libérer le désert
En allant jusqu’aux villes,
Sans laisser les montagnes
Et jusqu’au moindre vallon.
Alors la révolution deviendra
Un rapiéçage pour tout le désert.


Abdallah Ag Oumbadougou (Leader du groupe Desert Rebel)
Aïr, 1993


Traduction de Hélène CLAUDOT-HAWAD et HAWAD tirée de Tourne-tête, le pays déchiqueté: Anthologie des chants et poèmes touaregs de résistance 1980-1995, Editions Amara, 1996.
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Akakous: massif montagneux qui se trouve entre Awbari (region de la Libye) et la frontière algerienne.
Tassili: Massif montagneux algerien, région de Tassili n'Ajjer (Djanet).
Bous: Montagne de l'Aïr.

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23 mai 2007

Le miraculé












En 1963, un campement touareg aurait été rasé par l’armée malienne, le seul survivant était un petit garçon qui était agrippé au sein de sa maman morte. Les combattants qui passaient par là le récupèrent et lui donnent le nom de Talimezt(le miraculé, la chance).



Aïtma ed inkar
Tamatante fal indja
War n’illa tazolli
Nimaghas dagh chindja

Anhadja s’awen dagh
Illa mik fal idja
Inhayagh talaqé
Tamoutet fal egha

Allyadh indharen
S’iked dagh fal iwa
Aboyas Talimezt
Ikla achal war iswa

Marantid meden
Atkelent war ilha
Asderhan tadawla
Har inmangh fal egha

Idjrawahi takount
En tafouk d’idjina
S’ibas kassen kalen
Ishwar idjit menna

Aïtma ed inkar
Tamatante fal indja
War n’illa tazolli
Nimaghas dagh ichindja

Mes frères, si nous nous lèverons
Soyons prêts à mourir.
Nous n’avons pas d’armes
Mais nous en auront avec l’ennemie.

Cela devrait se faire
Au nom d’une cause.
J’ai vu un innocent
Mourir au nom de la vengeance.

Un petit garçon
Qui vient à peine de naître
Il était blessé, le miraculé
Il est resté sans boire, toute la journée

Quand les hommes sont venus à lui
Ils le prirent sans qu’il pleure
Il voulu grandir
Pour se venger.

Je suis étonné
Par le soleil et la pluie.
Il ne pleut plus dans nos pays.
La sécheresse est presque partout.

Mes frères, si nous nous lèverons.
Soyons prêts à mourir.
Nous n’avons pas d’armes
Nous les chercherons
Chez nos ennemis.


Kedhou Ag Ossad

***

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22 mai 2007

Mon âme brûle!


Arghan manin arghan
Har bas t’illa n’isan
Ibas t’ikiyin inizdjam
Ibas n’awadh derhan

War djanet adjodagh
Wala adaghas ilkamen
Ilkam achel iyen
ghas dagh chilan

Ilkham achel iyen
ghas dagh chilan
Iket t’izdjar tidit
Touktoumid ichilan

Tedjraw anagh tekma
Tidjrawat imar-ha
Tidjrawat imuhar
Tidjraw anagh n’ozar

Idjraw ahi alwa
N’ér-ihan ténéré
Allawat aïtma
N’enmeknet djer ewen

Arghan manin arghan
Har bas t’illa n’isan
Ibas t’ikiyin inisdjam
Ibas n’awadh derhan



Mon âme brûle et me tourmente
Au point de ne rien comprendre
Les soucis ne passent plus
Au point de ne plus faire envie

Ne dites pas maintenant
Que rien ne s’y passera
Viendra un jour
Un d’entre les jours

Bientôt viendra un jour
agréable d’entre les jours
Où finit la souffrance
N’oubliez pas ces jours-ci

Ou vous comprendriez la douleur
Dont souffre les vôtre
Qui frappe les protecteurs
Et qui nous fait souffrir

J’ai l’espoir et l’envie
D’être dans le désert
Je vous en prie mes frères
Entendez-vous les uns les autres

Nous souffrons de la douleur
Qu’ont ceux que nous aimons
Qu'ont tous les Touaregs
Elle nous tient et nous en souffrons

Mon âme brûle et me tourmente
Au point de ne rien comprendre
Les soucis ne passent plus
Au point de ne plus faire envie.



Abdallah Hassan ( Membre de Tinariwen )

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19 mai 2007

PETITION POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE AU NIGER

Nous, signataires de la présente pétition,
Considérant les menaces réelles de conflit civil qui se dessinent au Niger depuis quelque temps ;
Considérant l’option de l’usage de la force privilégiée par les parties (MNJ et Gouvernement nigérien) ;
Considérant les menaces de fermeture du Journal Aïr Info d’Agadez par le Gouvernement du Niger à cause de ses positions sur la situation qui prévaut au Niger ;
Considérant les risques de débordement de ce conflit sur la sous région,
Conscients que la démocratie politique et le respect des différences culturelles et sociologiques des peuples constituent la voie idéale et inévitable permettant aux différentes communautés nationales de vivre ensemble dans un climat politique sain et apaisé,
Considérant les aspirations profondes des peuples de la sous région à vivre dans la paix en vue de promouvoir leur développement ;

Appelons le Gouvernement du Niger et le Mouvement des Nigérien pour la Justice (MNJ) à privilégier la voie du dialogue en vue de trouver des solutions politiques justes et définitives à un problème essentiellement politique ;
Appelons le Gouvernement du Niger à mettre fin immédiatement à toute action de nature à porter atteinte à la sécurité des populations civiles nomades dans le nord du pays ;
Invitons le Gouvernement du Niger à respecter la liberté de la presse en permettant au journal Aïr Info d’Agadez (et aux autres medias publics, privés et/ou associatifs) d’accomplir leur mission d’information du public sur la situation au Niger en toute liberté conformément aux conventions internationales ratifiées par la République du Niger.
Appelons la Communauté Internationale, notamment la CEDEAO, l’Union Africaine et l’Union Européenne à faire pression sur le Gouvernement nigérien et sur le MNJ afin de les amener, rapidement, à la table des négociations dans l’intérêt exclusif du peuple nigérien et de la sous région ;
Manifestons notre soutien sans réserve à la société civile nigérienne qui œuvre pour le retour de la paix dans ce pays.


SIGNER LA PETITION



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13 mai 2007

Compagnons, écoutez...















Imidiwen s-adjdet tislem
Gham tissanem s-awa simen

Idjraw anagh war te-tiknem
Kounti wadegh sahas sidjdem

Adjit iyen dagh todjayem
Odjayen dis aïtma won
Is tanminak at-irazen

Adîn iyen d-itous iyen
Adj tanminak s’afous iyen

Izalen man-ér-ichimachleyen
Idja akinas wa idja Kaocen
Fal anmanga det-illa aghrem

Assid nodja y-akal nanagh
Dagh aghchaden ihanan nanagh

As ibdadagh azkanzaragh
Iglegh halagh dat man walegh

Atataragh ad-ilmadagh
Ed ilmadagh ad-aqalagh

Imidiwen mahi tinem
Nak oulh in ihi sarghen

Ichwar ikhegh dihad-iknen
Fewa sarghet sahi tinem

Akal ikris d-as dis tiglem
Toyem région wandin dagh wam


Compagnons,
Écoutez
et vous allez entendre.
Apprenez
ce qui est amer
et nous est arrivé.
Vous ne le soignerez pas
à moins de m’écouter.

Une seule croyance,
un seul but,
l’organisation en une seule main.
La potence, une seule.
Vous y êtes suspendus
et vos frères y sont suspendus aussi
Seule l’unité la brisera.

Âmes usées,
Tant de vauriens!
Âmes usées,
Celui qui s’en soucie
n’a qu’à mener une lutte
comme celle de Kaocen
qui a combattu partout
où il y a des villes.

Compagnons,
Que me dites-vous?
Moi, mon cœur me brûle.
Je ne m’attarderai pas

Dès à présent je partirai
là où il se passe quelque chose de beau.
Feu-faille!
Brûlé!
Voila le mot de passe.
Nous allons nous soulever
et œuvrer pour notre pays
où nos tentes sont détruites.

Quand je me suis levé
j’ai fait la grimace
et j’ai marché tout droit
au-delà des tentes
qui m’ont effrayé.

Je me suis mis en quête
de la connaissance.
Et quand j’aurais appris,
je m’en retournerai.

Le pays est déjà construit,
puisque vous êtes partis
et avez dépassé la « région »
où vous êtes nés.


Kedhou Ag Ossad

Traduction de Hélène CLAUDOT-HAWAD et HAWAD tirée de Tourne-tête, le pays déchiqueté: Anthologie des chants et poèmes touaregs de résistance 1980-1995, Editions Amara, 1996.

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7 mai 2007

Terakaft



L'album "Bismilla" de Kedou et son groupe Terakaft sort dans le courant du mois en France, sur le label Tapsit. Le disque devrait sortir dans d'autres pays (USA, Angleterre, Japon, Italie...) dans les mois à venir.

C’est un disque de blues que Terakaft a enregistré à Bamako. Quatre guitares, dont une basse, pas de percussions, et les belles voix de Kedou, Diara, Sanou et Rhissa. Foy-Foy, un autre ancien Tinariwen, est venu participer à l’enregistrement de chansons que les nomades connaissent tous, telles que Tenale Chidjret, ou encore Bismilla, véritable hymne des combattants de l’Azawad pendant les rébellions des années 90. Des chansons plus récentes aussi, comme Rastaman Aridal, chantée par Sanou, premier essai réussi de reggae tamashek. Un disque de blues qui ne cache cependant pas un style nerveux, que l’on s’attend à voir s’épanouir sur scène dans une débauche d’électricité.

Enregistré et mixé par Eliézer Oubda au studio Bogolan, Bamako, Mali, fin janvier 2007, sous le regard complice d’Elaga, Eyadou, Ibrahim et Hassan des Tinariwen.

Voici la liste des morceaux :

1. Bismilla
2. Tenale chidjret
3. Rastaman aridal
4. Manihadjan
5. Ter simawan
6. Adounia
7. Niha tinahaghen
8. Adounia tanoukmam
9. Imouhagh
10. Ayet ides
11. Imidiwan


4 morceaux sont déjà écoutables sur la page myspace de Terakaft (en page d'accueil de ce blog), ainsi qu'une vidéo à Essakane 2007.

Terakaft sera en tournée en France et en Europe de mai à août 2007.

Mai

Sam 19 / Festival Musiques Métisses / Angoulême (16)
Ven 25 / Centre Culturel Le Quatrain / Haute-Goulaine (44)

Juin
Ven 8 / Le VIP / Saint-Nazaire (44)
Dim 10 / La Fête Bio / Mûrs-Erigné (49)
Mar 19 / Le Quai / Angers (49)
Jeu 21 / Fête de la Musique / Saint-Junien (87)
Sam 23 / Festival Peuples en Mouvement / Tours (37)

Juillet

Sam 7 / Festival Voix de Pays / Fougères (35)

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5 mai 2007

Le désert, je ne le vends pas.



Le désert,
Je ne le vends pas,
Je l’aime.
Je ne renonce pas à sa sueur.

Je ne m’assieds pas dans des réunions
Qui parlent de son départ.
Cela sera ainsi jusqu’à ce que mes os
Se mêlent à ses cailloux.

Compagnons, aidez-moi
Nous allons rassembler ses rocs
Pour bâtir un jardin
Où nous ferons la sieste
Sous son ombre.

Le désert,
Je ne le vends pas,
Je l’aime.
Je ne renonce pas à sa sueur.


Kedhou Ag Ossad

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2 mai 2007

Mohamed Ali Ag Attaher


Dès les années 1920, pendant l'ère coloniale, deux ans après la défaite du dernier grand épisode de la résistance armée touarègue dans l'Aïr, Mohamed Ali ag Ataher Insar, qui deviendra chef des Kel Intesar à la mort de son père en 1926, s'investit dans la scolarisation en français des enfants touaregs, estimant qu'il faut savoir affronter l'adversaire avec ses propres armes . Il va se heurter à la réticence des familles touarègues par rapport à l'école coloniale, aussi bien qu'à l'opposition de l'administration française qui l'empêche de mener à bien son projet de former les enfants touaregs à une éducation moderne de haut niveau. Sa détermination le conduira à obtenir des Etats arabes l'inscription de ses recrues dans les universités moyen-orientales. Par contre, c'est en vain qu'il cherchera auprès de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite et de la Libye un soutien politique pour sa lutte indépendantiste. Il se rendra ensuite au Maroc, juste avant la création des Etats du Mali et du Niger en 1960. Soupçonné de diriger la révolte touarègue qui en 1963 éclate dans l'Adrar sous une forme violente, il est extradé par les autorités marocaines et remis au gouvernement malien. Sa détention à Bamako durera de 1963 à 1977. A sa sortie de prison, refusant tout compromis avec l'Etat malien, il retourne à son exil marocain. Mohamed Ali s'est éteint à Témara ( Maroc )en juillet 1994

EXTRAIT D'UNE LETTRE ADRESSEE PAR MOHAMED ALI AG ATTAHER, AU NOM DES TOUAREGS DU MALI, AU ROI HASSAN II ET AU PEUPLE MAROCAIN
(...)
Nous, Touaregs du Mali, prenons la liberté d'en appeler au Royaume du Maroc et à la communauté internationale afin d'attirer leur attention sur la situation dans laquelle se trouve notre peuple aujourd'hui.

Nous tenons à souligner que notre démarche s'adresse, ici au Maroc, en la personne de Sa Majesté le Roi Hassan II, qui assume entre autres, lourds héritages, celui de toujours porter un " regard vigilant " sur le sort des populations du Sahara. Elle nous paraît devoir concerner également tous les hommes politiques ainsi que chaque citoyen marocain, quelles que soient leurs sensibilités ou leurs appartenances; tant il est vrai que notre histoire, notre culture, en somme notre background sont profondément enfouis au Maroc, (dans le sens historique du vocable Maroc).

Et le temps, et l'oubli, et le tracé arbitraire des frontières sont impuissants à effacer la réalité de l'effectivité des liens de sang, de l'identité de culture et des valeurs spirituelles de notre peuple avec celui du Maroc.

Nos traditions ne nous prédisposent pas particulièrement à lancer des appels au secours mais la nécessité nous impose de le faire au moment où notre peuple est à l'origine. Même quand nous lançons des appels au secours nous le faisons dans l'honneur et avec discernement.
C'est pourquoi notre premier réflexe est de nous tourner vers le prestigieux trône chérifien. Nous agissons aussi par fidélité et loyauté, car nous sommes convaincus que la disparition imminente, de notre peuple, serait également celle des " postes avancés " de la fabuleuse civilisation Maghrébine, aux portes de l'Afrique Subsaharienne.
Il est de même dans le Sud de la Mauritanie, où le devenir de cette civilisation est en jeu, les événements d'Avril 1989 en constituent la première alerte chaude.

Majesté, nous apprécions vivement vos talents d'homme politique de grande envergure et les rapports excellents qui vous lient avec les Etats sub-sahariens y compris avec ceux qui nous "ratissent".
Mais savez-vous seulement que ces états exterminent notre peuple pour ôter définitivement au Maroc tous griefs socio-historique, culturel et spirituel (tout ce, qu'identifie et incarne notre peuple) de nature à servir de support à ce que lesdits Etats appellent "les velléités expansionnistes du Maroc..."
L'extermination de notre peuple, débutée avec les indépendances et entretenues par une action souterraine depuis, par le Mali, est un élément constant de la politique du Mali, mais également du Niger contre les touaregs. Cette politique régulière repose sur un certain nombre d'arguments qui remontent plus ou moins loin dans le temps
- Ils n'ont jamais oublié la déclaration du résident-général Lyautey, alors au Maroc, qui lançait " ... le sultan est l'Imam couronné, souverain politique et religieux que tous les musulmans du Maghreb, jusqu'à Tombouctou regardent depuis toujours comme le seul vicaire de l'Islam sur la terre... " ;
- Ils reprennent toujours à leur compte les déclarations de la presse française, notamment l'illustration dans sa livraison du 24 février 1894 "... la prise de Tombouctou assurera l'avenir du continent noir... "

Pour prendre Tombouctou, les français en ont bouté dehors les Touaregs, pour garder Tombouctou le Mali extermine les Touaregs.
- Les régimes successifs au Mali, comme au Niger, n'oublieront jamais que le Sahara et ses populations ont depuis toujours vécu sous 1'allégeance des sultans de Marrakech et plus tard sous celle du Maroc.
- Que par-delà des obstacles constitués par les frontières héritées de la colonisation, les liens ombilicaux avec le Maroc sont demeuré réels dans le subconscient collectif de notre peuple.
- Ils sont, d'autant plus convaincus du sérieux de leurs craintes, que ces populations n'ont jamais renoncé historiquement à cette allégeance et â ces liens ombilicaux.

Majesté, le drame qui se joue dans cette poche du Sahara est hélas, réel, il n'aurait jamais dû se jouer et doit cesser. Le Grand Sahara est un et indivisible et fait partie intégrante du Maghreb et non de l'Afrique de l'Ouest.
Voilà déjà trente ans que notre peuple, par la voix de ses chefs traditionnels, qui ont su comprendre ce que signifiait l'indépendance pour les Touaregs au sein du Mali, tente vainement de réintégrer la mère patrie.
Alors même que d'autres sujets ont manifesté énergiquement leur volonté à rompre le lien ombilical, voire briser les liens fraternels du Maroc avec les Etats Maghrébins, tenir son image de marque à travers le monde, notre peuple n'aspire qu'à servir et ne demande que la protection de son identité et la mansuétude de Votre Majesté.
Dans cette partie du Sahara, il y a un trésor humain d'intelligence, de dévouement, de résolution, où le Maroc pourra puiser pour beaucoup de ses besoins. Si l'on permet à notre peuple de se relever, il est capable de constituer un rempart solide aux portes de l'Afrique Noire et garantir la stabilité du Sahara de Tombouctou à Marrakech.

Notre peuple traverse l'étape la plus cruciale de son existence des temps modernes, nous avons l'honneur et le devoir de faire remarquer à votre majesté que son attitude, face à notre drame, déterminera de manière substantielle l'avenir de notre peuple.
Le prestige politique rayonnant et la qualité des croyants, de votre Majesté sont autant de motifs d'espoir, qui confortent notre peuple dans son désir de voir votre Majesté, jouer le rôle de premier plan, pour l'aider à surmonter cette rude épreuve...

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Chant de l'oubli

Fatras et hardes de syllabes
que le vent déchiquette
sur l'omoplate décharnée
du désert
longtemps
la voix dévale les abîmes
du silence
pour éveiller l'écho
et l'astre filant
qalope dans les voiles ténèbres
pour apporter la flamme
aux veillées nocturnes
du vide
Aucune nouvelle
jusqu'à présent
Rien
Seulement Rien
chevauchant la cigale
efflanquée
de l' absence
Pourquoi tant de sanglots
et de larmes versées
sur le sable
puisque l' arbre continue
d' aspirer
l' azur
Assieds-toi parmi nous
et bois ce breuvage
élixir
de la tige du non-être
Plus tard nous t' apprendrons
à danser les chants
de l' oubli
Chants de la soif et de l' égarement.



Poésies & calligraphies tifinagh originales de HAWAD.
Traduction du touareg (tamajaq) et adaptation française :
HAWAD & Hélène CLAUDOT.
EDISUD - Aix-en-Provence, 1987

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