30 janv. 2007

Tinariwen


















LE VOYAGEUR DANS LE DÉSERT

Moi, voyageur solitaire du désert
Rien d’étonnant
Je supporte le vent
Je supporte la soif
Et le soleil
Moi, je sais partir et marcher
Jusqu’au coucher du soleil
Dans le désert, plat, vide, où rien n’est offert
J’ai la tête en éveil
Moi, les montagnes où je suis né
Je les ai gravies et descendues
Moi, je sais où se cache l’eau dans les grottes
Ces soucis sont mes amis
Je suis toujours en relation familière et cela fait
Naître les histoires de ma vie
Vous, organisés, rassemblés, marchant ensemble,
La main dans la main, vous vivez
Un chemin vide de sens
En vérité, vous êtes seul.

Traduction de la chanson Amssakoul n'ténéré

OH MON DIEU, VOUS ÊTES MALHEUREUX
Oh mon Dieu, vous êtes malheureux
Vous avez mal à l’âme
Et le corps malade
Vous ne devriez pas accepter cet état
Vous devriez changer
Vous devriez bouger
Avant d’en être là
Oh mon Dieu
Concentrez-vous sur votre vie
Soyez sincère et regardez votre mal
C’est la souffrance de votre sœur
Celle des enfants qui naissent
Celle des vieux
J’y ai tant pensé
Réveillez-vous, ces années de sommeil
Vous ont affaibli
C’est le poison dans votre sang
Vous dormez
Portant sur votre dos
Votre souffrance silencieuse
Ne cachez plus votre douleur
Moi je le dis avec mon cœur
Sincère et ouvert.

Traduction de la chanson Oulahila ar tesninam

Le nouvel album de tinariwen Aman Iman sortira le 5 fevrier.
Plus d'infos sur www.tinariwen.com

Suite...

28 janv. 2007

Toumast


Les Touaregs occupent un immense territoire qui s'étend du Sahara central – sud libyen et sud algérien – au nord du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Traditionnellement éleveurs, pasteurs transhumants ou encore commerçants, leur société a connu de profondes transformations ces dernières décennies. Au début des années 60, tandis qu'ils manifestent en vain leur refus d'être rattachés aux États du Niger et du Mali, la décolonisation les prive d'une réelle indépendance et leur pays est partagé entre différents États. La politique autoritaire et répressive adoptée par les gouvernements du Niger et du Mali au cours des premières décennies d'Indépendance va radicaliser leurs positions. Dans les années 70 et 80, ils seront touchés par des vagues de sécheresse les contraignant à l'exil dans le sud de l'Algérie et de la Libye.

C'est à cette époque que l'on prendra l'habitude de désigner les jeunes touaregs en quête de travail par le terme ishumar, emprunté au français "chômeur". Allant de ville en ville, les ishumar vivent alors au gré de leur itinérance et de l'histoire mouvementée du front touareg qui s'organise clandestinement. Leur culture particulière se forge à l'extérieur de la vie des campements, dans les villes, loin de leur famille.

Le front touareg lance une offensive en 1990 sur les régions nord du Mali et du Niger. Le conflit se termine officiellement au Mali en 1992 et au Niger en 1995 alors que les régimes se démocratisent. C'est en Libye et en Algérie, autour d'Intiyeden et d'Ibrahim Abaraybone, que s'est formé Tinariwen, premier groupe de musique ishumar.
S'inspirant de lignes mélodiques issues du répertoire traditionnel, les ishumar décrivent, à travers des textes militants, leur mode de vie aventureux et formulent de vibrants appels à la mobilisation de la jeunesse restée au pays.

Dans les bidonvilles se multiplient des soirées festives où les musiciens se produisent au gré de leurs pérégrinations. Les chansons y sont enregistrées sur des cassettes, dupliquées, échangées ou offertes, diffusant la parole ishumar dans toutes les régions touarègues, dans les campements comme dans les villes.

Toumast s'est créé dans les années 90 autour de Moussa Ag Keyna. Après des années de lutte et de maquis, Moussa grièvement blessé est évacué vers la France; il y sera plus tard rejoint par Aminitou Goumar.

La rencontre à Paris avec le compositeur, arrangeur et réalisateur Dan Levy permet l'enregistrement de l'album. Celui-ci témoigne des années de lutte et de désillusions qu'ont connu les Touaregs. On y retrouve les thèmes chers aux ishumar: la nostalgie de la vie nomade, l'amour, le goût amer de l'exil et la critique politique.

Suite...

24 janv. 2007

A tous les cadres du nord-mali


Dans nos régions défavorisées, même si certains prétendent le contraire, vous avez représenté l’espoir. On a compté sur vous pour sortir de l’arriération, on a compté sur vous pour promouvoir et défendre le Septentrion malien, pour en faire une partie intégrante d’un pays qui, même s’il est pauvre, doit reconnaître tous ses enfants et assurer un partage équitable entre tous. Seuls les aveugles ou des gens mal intentionnés peuvent affirmer aujourd’hui que l’ensemble du Nord est traité à la même enseigne que ce Mali dit utile : son sud.
Et qu’avez-vous fait pour ces régions qui vous ont vu grandir et qui ont cru en vous pour mieux les représenter ? Le bilan est plus que mitigé. Il faut d’abord plaire aux chefs et à la hiérarchie pour son petit avancement, c’est çà le souci de nombre d’entre vous… pourtant ce n’est point le souci le plus noble.
Non ! D’ailleurs, pensez-vous être aux places que vous occupez aujourd’hui sans les combats des années 90 ? Qui est à la base de votre intégration dans les différents rouages de l’Etat qui nous considère aujourd’hui comme une maladie à combattre ou de dangereux sauvages à court-circuiter ? Ce pain-là est bon pour vous, mais ceux qui mènent la lutte sont des pestiférés ou des apatrides...
QUAND cela changera-t-il ?
L’ALLIANCE réclame ce que le Pacte National n’a pas su produire. Pourquoi s’opposer à l’Accord du 4 juillet alors que ses réalisations majeures comme la route Gao-Kidal ou Kidal-Menaka et l’aérodrome de Kidal vous profiteront plus qu’aux éleveurs sans fortune qui constituent la majorité de notre population ?
Les indispensables forages, puits et dispensaires pour les populations rurales ne sont financièrement que peu de choses en comparaison.

Alors il faudrait changer de point de vue et de comportement et ne plus nier les vérités vécues par l’immense majorité rien que pour assurer sa promotion personnelle. Quand un Nordiste formule une doléance ou entreprend une action de développement, il faut au contraire le soutenir au lieu de le combattre pour plaire au chef.
Vous les cadres qui avez fait des études et connaissez les enjeux du monde actuel êtes mieux placés que quiconque pour savoir que l’intérêt collectif doit être placé au-dessus de l’intérêt individuel et cela si l’on veut survivre sans renier notre identité et nos valeurs.
Message envoyé par tigha2006

Suite...

 

blogger templates | Make Money Online